La planète Terre mérite mal son nom puisque les terres émergées représentent moins de 30% de la surface du globe. Le reste est occupé par mers et océans. Ainsi, le voyageur qui parcourt le monde n'en voit qu'une toute petite partie. Il suffit pourtant de mettre un masque pour commencer à découvrir un autre univers, beau et fascinant: le monde sous-marin.
 
De géniaux inventeurs et les progrès de la technologie ont permis, tout particulièrement au XXe siècle, de pénétrer ce monde dont l'accès nous est limité par un besoin essentiel pour l'homme: respirer de l'air. Pour satisfaire cette nécessité vitale sous l'eau, furent imaginées deux solutions: la première a consisté à relier à l'aide d'un tuyau «l'homme-bateau» autrement dit le scaphandrier (du grec skaphos : le bateau et andros: l'homme) à la surface. Cependant, très vite, il apparut que l'homme immergé ne pouvait pas avec ce seul système inspirer l'air libre en raison de la pression s'exerçant sur son corps. Il fallait donc «pousser» l'air à l'aide d'une pompe. 
 
Cette technique du scaphandrier lourd a permis l'exploration voire le travail sous-marin mais s'est avérée difficile et extrêmement dangereuse. La seconde possibilité fut d'enfermer l'individu dans un compartiment étanche plus ou moins gros et rempli d'air: c'est le principe du sous-marin et des soucoupes subaquatiques qui permettent d'atteindre et d'explorer de grandes profondeurs, mais dans lesquelles l'homme reste séparé de l'élément marin et évolue dans un espace restreint aux allures de prison dont les barreaux seraient remplacés par' des hublots. Pour retrouver sa liberté clans le monde de Poséidon, l'homme eut alors l'idée d'emporter l’air sur dos.
 
Il fallait pour cela le comprimer fortement (plus de 200 fois la pression atmosphérique) dans de grosses bouteilles en acier ou aluminium et d’inventer un système permettant une décompression de cet air, adapté à ta physiologie et aux besoins respiratoires: le détendeur. Le scaphandre autonome était né. Il n’a cessé de se perfectionner apportant au plongeur sécurité et liberté.