Comme j’aurais aimé que la Syrie ne fut associée qu’à ces images-là ! Damas, grouillante et sereine, étalant ses richesses au pied du Djebel Qâssioun  dont  la superbe mosquée des Ommeyades, le souk Al Hamidiye, Bab El Touma et ses maisons anciennes ; puis, à peine sorti de Chams ( le soleil, ancien nom de la ville), voici le désert, avec le joli village de Maaloula où l’on parle encore l’araméen et qui nous rappelle que ce pays fut un des berceaux du Christianisme, comme en témoigne le massif calcaire et ses monastères; les marbres  fabuleux de Palmyre où Zénobie établit son empire ; l’Euphrate, bordée des ruines de Mari, la ville arrêtée, qui est à Sumer ce qu’est Santorin à la Grèce antique et Pompéï pour Rome ; puis en descendant le long du croissant fertile, le Krak des Chevaliers appelée aussi Qal`at al-Hosn, la forteresse imprenable des croisés, ville- château impressionnante ; Ougarit, où fut inventé le premier alphabet ; Alep, sa forteresse étonnante et ses souks, les plus beaux du Moyen-Orient ; puis en descendant vers le Sud, Bosra, capitale nabatéenne, l’un des plus beaux théâtres de l’antiquité, la ville où Mahomet rencontra le moine chrétien Bahira qui, le premier, vit en lui Le Prophète.

Quand, donc, se tairont les armes dans ce pays magnifique ? Quand la paix reprendra-t-elle, enfin, le chemin de Damas ?